Ma femme m’a appelé au bureau et m’a demandé d’aller chercher notre plus jeune fils, Harry, à l’école. [...] Alors j’ai quitté le bureau une heure plus tôt ce jour-là et j’ai récupéré Harry devant les portes de son école. On s’est promené dans le parc, fait de la balançoire et joué à des jeux idiots. Puis nous sommes allés dans un restaurant à côté et mangé de la pizza pour le goûter. Ensuite, on est rentré et je lui ai donné son bain, enfilé son pyjama Batman et je lui ai lu un chapitre d’une histoire.Puis je l’ai mis au lit, je l’ai bordé, et je l’ai embrassé sur le front en lui disant «bonne nuit mon pote» et je suis sorti de la chambre.
Alors que je passais le seuil de la porte, il m’a dit «Papa?»
«Oui mon pote?»
«Papa, c’était la meilleure journée de ma vie. De toute ma vie!»
La vérité sort de la bouche des enfants, dit le proverbe. Encore faut-il savoir la déceler parfois. J’adore cette petite histoire tirée de la vidéo de Nigel Marsh que je vous proposais ici. Si vous ne l’avez pas vu, prenez dix minutes pour voir l’entier de la vidéo et repensez la manière dont vous appréhendez la vie.
Devez-vous… emmener vos enfants dans des voyages ruineux pour les satisfaire? Leur payer tous les gadgets à la mode? Sacrifier votre vie de famille, vos week-ends et accumuler des milliers d’heures supplémentaires au nom du confort de votre famille? Impressionner vos voisins et amis avec des voitures chères? En creusant une piscine plus grande que la leur dans votre jardin?…
Probablement pas!
L’essentiel est ailleurs. Nigel Marsh conclue son histoire en s’étonnant de ne pourtant rien avoir fait d’extraordinaire pour son fils ce jour là. L’essentiel n’est pas là, il est dans le temps que vous accordez à ceux que vous aimez. Mais vraiment. Pas parce qu’il le faut alors que ce rapport à terminer vous occupe l’esprit. Pas parce que vous êtes obligé alors que la fatigue est telle que vous n’êtes pas à votre affaire. Pas parce que vous aviez promis alors vous le faite sans plaisir. Mais vraiment. Complètement. À 100 %.
La meilleure journée. Ainsi peut-être que vous aussi aurez passé une bonne journée et c’est là que se situe l’essentiel. Peut-être pas «la meilleure journée», car vous n’avez plus 4 ans et le monde est plus complexe que cela, mais une bonne journée. Une de celles qui vous font sourire lorsque l’on vous demande comment était votre journée. Une de celles que vous racontez, souriant, en ponctuant votre discours d’un «elle est pas belle la vie?» sans équivoque. Une de celles qui vous resteront, peut-être, sous forme de souvenirs et dont l’évocation continuera à vous faire sourire. Même plusieurs années après.
Une bonne journée… parmi des milliers d’autres… dans une bonne vie.
Votre bonne journée. Quand était la dernière «bonne journée» pour vous? Que s’est-il passé ce jour-là?
Pour être encore plus zen et efficace:
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